Tu es mon corps à moi
Pourtant en dehors de chez moi
Dans le métro, dans la rue
Tu ne m'appartient plus
Quand je suis à l'extérieur
J'ai tellement tellement peur
Je vérifie en permanence
Ce que tout les gens pense
Quand je suis dans mon village
J'ai appris à comprendre sur les visages
Ce que les autres voient comme la vérité
C'est la seule façon de te garder en sécurité
J'aimerais dire que je ne sais pas pourquoi
Mais je sais bien les regards posés sur toi
J'aimerais savoir quoi faire, pouvoir m'en défaire
Mais je ne peux sortir seule de cet enfer
Je t'adore, tu es ma maison
Je vis dans tes sensations
Mais tu deviens dégoûtant
Sous un regard objectifiant
Et je t'aime autant que je te hais
Alors que tu n'a rien fait
Mais j'ai appris que ce que l'autre voit
Est plus important que ce tu vis toi
Toute ces petites choses qui m'atteignent
Je n'avais pas vu, toi tu saigne
Je ne sais pas comment te protéger
D'actions qui ne sont pas ta responsabilité
Parfois, je te couvre de couches inconfortables
Et j'essaie d'éviter tout ces regards intolérables
Mais si le regard des autres, n'a rien à voir avec toi
Alors pourquoi on devrait faire comme si c'était le cas ?
Parfois, je te libère, je te donne la douceur
L'opportunité de te mouvoir avec bonheur
Et nous ne faisons qu'un, toi et moi sommes bien
C'est là que je sais que tu m'appartient
Mais c'est là qu'une seule remarque
Fait le plus mal, laisse une profonde marque
Ces mots là je ne peux pas les séparer de moi
J'ai honte de toi, de moi, de n'importe quoi
Si tu m'appartient alors la honte aussi ?
Si tu m'appartient ce qui se dit de toi aussi ?
Non
Tu m'appartient, je te choisis avant les mots que l'on te dit
Les mots des autres leur appartiennent et c'est ainsi.
Petit à petit, je réalise, ce n'est pas mon corps
Qui est trop ceci pas assez cela, qui a tort
Ce n'est pas mon corps qui est dégoûtant
C'est les regards et les mots de ces gens
Quand je vois ses regards me voir moins
Qu'humaine, c'est vers toi que je reviens
Je me sens dans mon corps, je vis ma vie
Et je rends aux autres leurs inutiles avis.
Mon regard à moi se pose différemment
Je vois chaque jour tout tes mouvements
J'apprends à vivre avec toi, dans ces cellules
Sans ces jugements et destructrices habitudes
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