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  • Photo du rédacteurClara BL

Dire Oui

Je viens de recevoir un message et ça m’a donné l’idée de ce dont j’ai envie de parler aujourd’hui : Dire oui. J’aime bien que de plus en plus souvent, ça puisse être comme ça, l’idée me vient quand je décide d’écrire. J’ai moins besoin de savoir à l’avance ce que je vais faire — ou écrire en l’occurrence — parce que plus je dis oui à la vie, plus je reçois ce dont j’ai besoin. Comme cette fois où j’ai récupéré le piano que j’utilise maintenant devant une maison en rentrant de ballade – oui, c’est normal ici en Angleterre — .


Je dois vous dire que pour la control freak in me, c’est un processus.


Il y a deux ans, j’ai décidé de dire oui. À moi et à la Vie. J’avais le choix entre arrêter de vivre et vivre vraiment. Je ne pouvais plus rester entre les deux à vivre sans vraiment vivre, j’allais pas rester en demi-vie bien plus longtemps.


J’ai pris la décision en plein de petits instants, plein de petites décisions qui m’ont amenée à celle-ci. Même si je n’étais pas vraiment consciente de cette décision à ce moment-là.


Et ces deux dernières années, j’ai appris plus que j’ai l’impression d’avoir appris pendant tout le reste de ma vie, probablement parce que j’ai appris pas (seulement) avec ma tête, mais avec mon corps et mon cœur.


Dire oui, c’est accueillir beaucoup de choses et c’est aussi vivre beaucoup d’expériences en étant vraiment là — ou en tout cas en apprenant à être là un peu plus à chaque nouvelle expérience, it's a motherf*cking process, right ? —, et c’est pas toujours facile.


J’ai vécu des moments de liberté et de joie intense quand ce que je voulais et là où la vie m’emmenait étaient facilement alignés. Et des moments d’anxiété intense quand ma tête voulait aller quelque part au détriment de tout le reste de moi. Et des moments de colère intense quand mes limites ont été dépassées, souvent par moi-même. Et aussi des moments de tristesse intense quand je devais renoncer à quelque chose ou que je reprenais contact avec la tristesse ancienne qui était assise là depuis longtemps à simplement vouloir être vécue. Et aussi des moments de pleins d’autres émotions intenses, du dégoût, de la surprise, de la confusion, de l’impatience, de l’inconfort, de l’enthousiasme, etc.


Pour apprendre à dire oui, j’ai dû apprendre à faire des choix pour moi. J’ai d’abord appris à dire non, à dire stop, à faire confiance à ma douleur et à ma peur. J’ai appris à séparer moi des autres. J’ai appris ce qui me faisait du mal. J’ai appris qui je n’étais pas. Je me suis trompé, et j’ai eu l’impression que c’est tout ce qu’on voyait de moi, et que ces échecs faisaient de moi une grosse nulle. Et puis, je me suis donné le droit à l’erreur, et j’ai appris que même si je me trompais les autres m’aimaient quand même et que moi aussi je pouvais m’aimer.


Et j’ai aussi appris à prendre soin de moi. J’ai appris ce qui me faisait du bien. J’ai commencé par des petits moments d’attention à moi comme prendre des bains, profiter d’être sous la couette, bien manger, puis j’ai essayé des choses plus engageantes, décider de reprendre l’école de musique, proposer des sujets qui me plaisent vraiment pour mes cours. J’ai appris qui j’étais — et j’apprends encore, of course — . J’ai appris à voir mes succès et à les aimer et les célébrer. J’ai appris à faire confiance à ma joie et mes désirs.

J’ai appris à écouter ce que la petite voix de la Vie me disait. Et puis, petit à petit, j’ai appris à la suivre. J’ai appris à mettre en action ce qui me traversait. Pour des petites choses, et puis maintenant pour des plus grandes.


Et je me rends compte, que pour moi, le processus de dire oui, à d’abord été de dire non. Faire confiance à la peur qui me protège et à la douleur qui me dit que quelque chose ne va pas m’a permis de dire OUI et de faire vraiment confiance à l’envie qui m’entraîne, et à la joie qui me dit que quelque chose est juste.

C’est une vaste expérimentation.


Et quand j’expérimente alors parfois me vient un énorme OUI ! Un oui, à tout ce qui existe et à tout ce que je veux changer. Un oui, à mes envies et mes peurs. Un oui, à moi et un oui aux autres.


Il y a deux ans, j’ai dit oui à la vie, et la fête de bienvenue n’était pas vraiment une fête, ça me fait penser aux paroles de la chanson de Leonard Cohen « It’s a cold and it’s a broken Halleluja ». Mais si je devais faire une petite fête aujourd’hui pour fêter mes deux ans, elle ne serait ni cold ni freaking broken. Il y aurait une grande banderole « Bienvenue en Vie », et on s’amuserait comme des petits fous. I said Yes, et la vie et moi, on va vieillir ensemble.


Et vous, comment vous êtes arrivé à dire oui ? À quoi vous avez dit non ? Ça veut dire quoi dire oui pour vous ?

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