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  • Photo du rédacteurClara BL

“Church isn’t God”—Abby Wambach

J’ai déjà mentionné le podcast de Glennon Doyle We can do Hard things, et je ne peux que vous encourager à l’écouter, parce que ces conversations sont importantes. J’écoute le dernier épisode « Queer Freedom: How can we be both held and free? » où Abby Wambach, Glennon Doyle et Amanda discutent de Queerness et de religion. Ça m’a inspiré à partager sur le sujet.


Comme beaucoup d’entre nous, j’ai besoin de me sentir connectée à plus grand que moi, et si la religion est censée offrir cet espace, je vois aussi que ça peut être tout autre chose. Et ça me fait peur, parce que tout ce qui prétend avoir des réponses pour moi me terrifie. Pas seulement la religion, mais en particulier la religion.


Parce que dans la religion, j’ai vu un espace où Dieue est conditionnée. Où il n’existe qu’un seul chemin, qu’une seule direction, qu’une seule façon d’être et que lorsque l’on s’en éloigne, on est exclu ou maltraité. Où on apprend que pour trouver Dieu on doit s’abandonner. Où l’on devient les juges de la vie des autres, et au lieu de voir leur humanité, on leur lance des pierres ou des lois à la figure. Où les maladies mentales sont juste un échec de notre foi, parce qu’on devrait prier plus au lieu de trouver l’aide dont on a besoin. Où les figures importantes et de pouvoir sont des hommes et, où souvent les femmes n’ont pas le droit d’enseigner. Où on peut refuser à un autre être humain ce qu’on souhaite pour nous, comme cette famille qui nous est si importante, ou ce travail qui nous soutient, sous prétexte qu’on est pas d’accord avec son identité, ou qu’il vient d’un autre pays. Où il n’y a pas de représentation. Où l’on apprend à certains enfants à se détester parce que Dieu les déteste d’être ceci ou cela. Où l’on perd notre amour à la recherche de l’Amour de Dieu. Où c’est soit notre amour de nous, des autres, soit l’amour de Dieue.

Je ne crois pas qu’il y ait d’échange entre un amour ou un autre. On choisit l’amour ou on choisit autre chose. Si on choisit l’amour alors on choisit Dieue, avec ou sans religion, avec ou sans communauté, avec ou sans institutions.


C’est pour ça que cette phrase Church isn’t God résonne aussi profondément pour moi. Elle me rappelle que la religion n’est pas Dieue. La religion est une représentation basée sur des croyances humaines. Dieu peut être le God of the bathroom floor dont parle Glennon. Dieue peut être gay, noire, femme, non-binaire, immigré.


Dieu est à l’intérieur de nous. De CHACUN d’entre nous. Comme dans cette légende hindoue qui veut qu’alors que les hommes étaient des dieux ils abusèrent de leur divinité. Alors Brahma, le maître des Dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher.

Il décida de le cacher à l’intérieur d’eux-mêmes, car ce serait le seul endroit sur terre et dans la mer où ils ne penseraient pas à regarder.

Je sais du fond de mon cœur qu’il n’y a pas qu’une seule façon et qu’un seul lieu où Dieue se trouve et que ça commence en nous. Il n’y a pas besoin d’intermédiaire, quel qu’il soit, entre nous et elle.


La religion n’est pas la seule institution qui nous fait croire qu’il n’y a qu’une seule (ou deux ou trois) façon d’être humain. Et ça me rend triste. Je suis triste quand les institutions, quelles qu’elles soient, nous apprennent que certaines personnes sont moins humaines que d’autres. Je suis triste quand elles nous enseignent l’homophobie, le racisme, le sexisme. Quand elles nous font croire que les immigrants et les réfugiés sont des dangers. Quand elles nous enseignent que consommer est la réponse à tous nos problèmes.


Je n’ai jamais trouvé de réponse dans des institutions qui prétendaient les avoir pour moi, alors j’ai arrêté de les chercher là. Comme le chante Tish Melton dans sa chanson We can do hard things « We’ve stopped asking directions to places they have never been ». (Nous avons arrêté de demander des indications vers des lieux où ils n’ont jamais été.)


J’ai envie d’un monde où chaque être humain peut grandir et être ce qu’il est. Et je sais qu’on vit dans le monde que l’on crée. Je sais aussi que les institutions sont avant tout à nous et pour nous. Elles sont des représentations. Elles sont ce qu’on en fait. C’est de notre responsabilité de les rendre à notre image, meilleure et humaine. Et je sais que beaucoup d’entre nous y travaillent. Il y a encore beaucoup à faire.


Pour finir, je vous laisse avec cette phrase de Glennon Doyle « Quand on se bat pour l’humanité de quelqu’un d’autre, on se bat pour la nôtre, pour celle de notre famille ». Je crois que c’est vrai.


Se battre n’est pas quelque chose d’extraordinaire. C’est apprendre à reconnaître l’humanité en l’autre. Et agir en conséquence, à notre façon. En dehors, ou dans des institutions. En parlant. Ou en partant. Ce n’est pas parfait, mais c’est humain.



PS : Je partage ici mon expérience et la perspective qu’elle m’amène. Elle n’est pas à remettre en question, et ne remet en question celle de personne. Je suis toujours curieuse des expériences des autres du trauma religieux aux communautés où on est à la fois soutenu et libre, et si vous avez envie de la partager, j’en serais heureuse. Cette conversation va bien au-delà d’un article, et le podcast We can do hard things, est un bon début si vous voulez aller plus loin.


Je n'ai jamais d'indications pour aller où je ne suis jamais allée, seulement des questions pour que vous trouviez votre propre chemin.

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