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  • Photo du rédacteurClara BL

Bienvenue chez moi! #2 - La visite

Vous êtes arrivé dans l’espace de Clara Voyage autour des mots. ? C’est un peu comme si vous rentriez dans ma maison. Après deux ans, je me suis dit qu’il était temps que je vous fasse visiter. Et puis, c’est l’occasion pour moi de refaire le tour de cette maison que j’habite. C’est toujours intéressant de voir son intérieur avec une nouvelle perspective.

Je vous souhaite la bienvenue, je suis très heureuse de vous accueillir ici. J’espère que vous êtes bien dans vos chaussons. Allons-y pour un tour du propriétaire.


Dans cette maison, sans grande surprise, vous trouverez des mots partout. Des citations encadrées — de Brené Brown, Joseph Campbell ou Marianne Williamson pour ne citer que quelques exemples — des mots sur des Post-its, des feuilles volantes, des livres, des cahiers d’écolières, des carnets dans des boites, dans des tiroirs, sur les tables. Il y a des mots sous toutes leurs formes dans toutes les pièces. Il y a des mots dans mes tripes, dans mon cœur et dans ma tête.


J’aime les mots, leur énergie, ce qu’ils dégagent dans la bouche de quelqu’un ou sur le papier, c’est assez incroyable quand j’y pense. Un des grands plaisirs de ma vie c’est trouver des mots qui font dire « Wow, oui, c’est ça ! ».


Dans cette maison, il y a beaucoup d’autres choses. Les mots ne sont qu’une façon de partager ces choses. Alors qu’est-ce qu’il y a ici ? Allons le découvrir.


J’ai découvert qu’il y avait le féminisme. Et un féminisme parfois assez combattant. C’est étrange parce que c’est pas un truc que j’aurais associé à ma personnalité, pourtant, j’aime bien cette partie de moi, je la trouve puissante et super badass! Mais, en vrai, je suis féministe dans mon sommeil. Pas seulement quand j’en parle ou que je m’énerve. D’ailleurs, je suis un peu saoulée de l’image de la féministe hystérique. Comme le dit si bien Noémie dans 10 pour cent : « Je suis pas hystérique, je suis en colère ». Comme tous les êtres humains, parfois je suis en colère, parfois pas, rien à voir avec le fait d’être féministe ou non. Le féminisme, c’est une véranda, je dirais. Une véranda d’où on peut voir un monde où les hommes et les femmes ont les mêmes droits, même si dans la réalité, c’est pas (encore) le cas.

Une part de moi a envie de préciser que le féminisme est un combat pour un monde meilleur, tout comme l’antiracisme, et pas contre des personnes.

On est pas fondamentalement « mauvais » parce qu’on est un homme ou qu’on a des privilèges. D’ailleurs, je pense du plus profond de mon cœur que tous les êtres humains sont fondamentalement bons.

En revanche, je crois que les privilèges offrent un certain pouvoir et un certain impact sur le monde, et que ça ne devrait pas aller sans des responsabilités.


Pour moi, la lutte contre les injustices, et toutes les formes d’activisme, c’est une façon de lutter contre notre toxicité. Et si on est attaché à nos comportements toxiques comme si c’était nous, on peut se sentir attaqué. C’est du boulot de s’en détacher, c’est revenir à nos vulnérabilités, et au fait que souvent, on ne sait pas. En tout cas, c’est comme ça pour moi. L’activisme, c’est un espace de mise en question de la façon dont on a appris être humain, de notre culture, de ce qui est okay ou non. Et moi, j’adore les espaces de mises en question !!! Je crois que sans ces espaces, le monde et beaucoup des personnes qui le peuplent continueront à se balader avec leur toxicité sans même s’en rendre compte. Je me demande si ça peut être plus difficile de s’en rendre compte quand on a des privilèges parce qu’on souffre moins de cette toxicité. C’est dommage, parce que si on est toxique pour les autres, on l’est pour nous.


Ce n’est pas une découverte pour vous ni pour moi. Dans ma maison, il y a la sexualité ! Ce serait une grande chambre pleine de lumière, avec des tapis, des rideaux, des bougies, des jouets, de l’encens, de la nourriture, de la peinture, whatever. Une pièce où on explore le lien entre les sens et le sens.


Telle qui vous la voyez là, c’est une pièce encore en cours d’aménagement. Elle a été reconstruire presque entièrement ces derniers temps, et elle est loin d’être finie. J’aime bien qu’elle soit en construction parce que j’ai l’opportunité d’y mettre tout ce que je veux, ce qui me sert, ce qui me fait me sentir bien. Et ça, c’est fun ! J’aime bien que ce soit un lieu un peu sacré, un lieu vulnérable, un lieu de jeu, un lieu de rencontre, un lieu de puissance.


J’ai beaucoup vu et mise — let’s be honest here — la sexualité dans un placard, genre, le placard à balai où il fait noir, et il y a des araignées, qui n’a pas vu la lumière depuis des années — If ever—. Moi j’aime mieux que la sexualité, et ma sexualité, soit dans la lumière, ne soit pas tabou. Parce que tabou, ça regorge de mécanismes inconscients, parfois toxiques, rarement au service de la vie. Si on n’allume jamais la lumière, comment on va voir les monstres ou les trésors qui se cachent dans cette espace ?

On va ouvrir ce placard ensemble si vous voulez. Oui, j’ai encore une partie dans le placard sous l’escalier qu’il faut que j’emmène (ou pas) dans la chambre.


Bien sûûûûr qu’il y a une bibliothèque, c’est le centre de ma life ! Elle est immense. J’aime bien apprendre et c’est là que je me réfugie quand je ne comprends plus rien à la vie et que j’ai besoin des mots des autres pour lui donner du sens à nouveau. J’aime bien les livres français ou anglais, ou peut-être même espagnol, mais faut pas que ce soit un traité de physique quantique, sinon, comment dire....

J’aime être inspirée à devenir une meilleure écrivaine et une meilleure personne par Glennon Doyle, Brené Brown ou Lyvia Cairo. Ou par des livres qui parlent de différentes spiritualités comme A course in Miracles, des livres du Dalaï-Lama, ou de Gabby Bernstein. Bien sûr, j’y ai exposé des livres qui parlent de sexualité, de relations, d’argent. Le dernier livre d’Amanda Frances sur le sujet, Fire ! On y voit des biographies de toute sorte de personnes, des hommes politiques, des artistes, des tueurs en série. La vie des autres me passionne, vous croyez ?


Évidemment, il y a beaucoup — trop ? — de livre de développement personnel. On parle de psychologie ou d’anxiété par exemple. Sarah Wilson sera toujours une life saveuse avec son livre First we make the beast beautiful. Je suis heureuse de voir que j’ai de plus en plus de livres sur l’art et la musique. Ça, c’est bon signe pour moi ! Le dernier en date The Artist’s Way, try it!

Pour finir, même si je l’avais un peu oublié, j’aime bien lire pour m’évader, pour explorer d’autres mondes et en revenir un peu différente, donc j’ai plein de romans. Des romans pour adolescent parce que je leur trouve tellement plus de vie, les romans de John Green par exemple, GOLD ! Des romans policiers, des romans noirs, des romans drôles, des romans fantastiques, des romans de science-fiction. J’ai été très surprise de ne pas trouver de livre sur le féminisme, le racisme ou même l’écriture. WHAT?! Mais, je me dis qu’une bibliothèque, comme une personnalité, se construit tout au long de la vie. Donc ça va, j’ai LE TEMPS !


Vous entrez chez une meuf qui vient de FINALEMENT (re) découvrir qu’elle était une artiste et ça se voit, de plus en plus !

Vous pourrez admirer des peintures de mon grand-père dans la plupart des pièces. Elles me font hyper du bien, je trouve qu’elles me reconnectent à une part artistique de moi qui vivait dans mon grand-père. La peinture et le dessin, on ne peut pas dire que ce soit mon point fort, MAIS vous trouverez quand même des petites décorations faites avec mes petites mains, mi-dessin, mi-collage. J’adore les activités manuelles ! Pas besoin que ce soit parfait pour être de l’art. :)

J’ai aussi une pièce de mieux en mieux aménagée pour faire de la musique. Une pièce avec tous les instruments que je ne joue… Ahem ... “pas assez bien”—je m’autolève les yeux au ciel — . À l’heure actuelle, ce sont le piano et la guitare, mais j’aime bien m’amuser avec et c’est l’essentiel. J’y ai accueilli récemment un micro et tout ce qu’il faut pour un mini home studio. On ne se connaît pas très bien, mais je pourrais vous le présenter. Je sais même brancher tous les bitoniaux pour que ça marche avec mon logiciel de MAO — Am I a pro or what? —

On est tous des artistes dans cette maison, et je ne laisserais personne dire le contraire !


Je ne sais pas encore exactement comment, sous quelle forme et ce que je vais bien pouvoir dire, mais je risque aussi de vous parler de plus en plus de spiritualité, parce que sous une forme aussi tarabiscotée que personnelle, ça fait partie de ma vie.

Même si j’ai beaucoup eu l’impression que la spiritualité ne rimait pas avec entreprise (et dans les faits, on ne peut pas dire que ça rime!) ou avec argent, ou avec sexualité (ah si, ça, ça rime !!). Je suis persuadée du contraire. J’ai toujours eu du mal à me retrouver dans les spiritualités que j’ai côtoyées, je n’aime pas qu’on me demande de chercher les réponses à l’extérieur, ça m’angoisse. Je me pose beaucoup de questions sur ma spiritualité. Je n’ai plus envie que ça soit une spiritualité du dimanche — Genre, je suis un conducteur du dimanche, mais avec la spiritualité —, ni que ce soit une spiritualité juste dans ma tête avec des mots sans énergie. Et je ne sais pas encore trop comment en parler.


Pourtant, la pièce spiritualité, elle a toujours été là. C’est juste que j’ai jamais vraiment su comment l’aménager, parce que les exemples que j’ai… Disons que ça ne me fait pas rêver. Mais je suis sûre que je peux avoir une spiritualité qui me fait kiffer.

À l’heure actuelle, j’ai une pratique spirituelle bouddhiste (j’aime bien bouddher, c’est pour ça) et je lis des livres qui utilisent du vocabulaire chrétien. Je suis aussi fascinée par les traditions polythéistes et leurs archétypes tellement parlants de nos parts humaines. En parlant d’archétype, l’astrologie, c’est très parlant, non ? J’ai presque envie de dire que c’est une forme de spiritualité.

Comme tout ce qui nous connecte à ce qui est plus grand que nous, à notre divinité. Tout nous connecte à notre divinité si on le veut bien. Il n’y a rien qu’on soit ou qu’on fasse qui ne soit pas la manifestation du divin à travers nous.

Sinon, j’aime aussi l’idée de la prêtresse, de l’enchanteresse et de la sorcière, ces spiritualités liées à notre essence sauvage.

Si la spiritualité était une pièce, ce serait un salon en travaux. Avec un peu de papier peint bouddha dont on ne sait pas trop s’il est en train d’être mis ou enlever, une crèche qui aurait dû être rangée après noël et des sculptures de divinités nordiques ou grecques qui ne vont vraiment pas avec tout le reste, mais que j’adore quand même. Et je suis en train de trouver le reste de ce que je veux y mettre.


Ce salon en travaux, c’est aussi là que la vie arrive, of course. C’est là où vit le chien (oui parce que j’ai un chien dans cette maison imaginaire!), et où on danse n’importe comment à n’importe quel moment de la journée. C’est là qu’on joue à Organ Attack jusqu’à 4 h du mat’. C’est une maison où on rit et joue beaucoup, même si ça ne paraît pas toujours, parce qu’ici on vit quand même pas mal d’émotions et qu’elles sont peut-être plus visibles que le reste. Mais, ça va venir, c’est sûr. Venez danser, vous verrez.


En parlant d’émotions, j’ai la salle de bain la plus cool de la terre. Avec le sol le plus confortable pour pleurer toutes les larmes de votre corps, une baignoire où y prendre les bains les plus réconfortants et les serviettes les plus douces que vous pouvez imaginer sur votre peau sensible. La salle de bain est grande, comme nos émotions, et notre vulnérabilité qui a bien besoin de douceur.

On a aussi une cuisine pour expérimenter. Et un bureau où je passe mon temps à rechercher, creuser, partager. C’est un peu ma grotte de magicienne des mots et des émotions.

C’est là que je fais mes potions, que se construise les articles, et tous mes plans secrets de conquête du monde par des artistes avec un grand cœur et des ovaires — bah oui, je suis féministe, permettez-moi de changer un peu des traditionnelles couilles — .

C’est là que je fais sens de mes expériences et que je me questionne sur ce que je partage, et comment. J’y écris sur mes expériences, questionnements, émotions et réflexions sur des sujets qui me tiennent à cœur comme la sexualité, l’art, les trucs de merde dans la société, mais aussi mes révélations d’un lundi matin enneigé, mes découvertes sur moi-même ou les relations humaines, des instants drôles, de la musique, etc. C’est aussi là que je crée de l’argent et que je change mon rapport à cette ressource de OUF que j’aime. :) J’aime avoir de l’argent, comme j’aime avoir du temps.


Après, comme dans beaucoup de grandes maisons, il y a un grenier et une cave, et je dois vous dire que j’ai un peu des doutes sur ce qui s’y trouve. J’ai pas la folie des araignées et autres rongeurs, du coup, j’y vais pas souvent. Mais, si on va juste y jeter un coup d’œil, on peut y trouver de vieux jouets, des vêtements que j’ai pas encore donnés, des choses dont je n’arrive pas à me débarrasser, même si j’aimerais bien. Certaines choses, au fond de la cave, que je n’ai pas envie d’aller voir pour le moment, mais je sais que j’irai un jour. Il y a aussi, au grenier, des trésors. Des vieilles boites remplies de carnets. Des albums photos. Des objets beaux par ce qu’ils me font ressentir. Ce que je peux garder de mes ancêtres, des peintures. Des souvenirs précieux.

J’ai un petit placard de souvenirs que je n’ai pas encore mis au grenier. Des journaux récents, des photos que j’ai envie d’avoir sous la main, des souvenirs toujours en traitement. Ce sont des outils de travail que j’amène parfois — ok souvent — au bureau et parfois au salon pour goûter à nouveau la vie qui s’y trouve.


Je crois qu’on a fait le tour de la maison. Si vous voulez maintenant, on peut aller prendre un verre dans le jardin à côté du potager et des végétaux qui poussent, et qui nous rappellent que tout prend du temps, et que c’est ce qui rend la vie si belle. Process and all.


Encore une fois bienvenue, vous êtes mes gens et vous êtes ici chez vous. Des bisous, 😘

Clara

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