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  • Photo du rédacteurClara BL

Activisme - Yazzie Min


Ça fait longtemps que je ne vous ai pas partagé le contenu anglophone qui m’inspire. Récemment, je suis tombé sur un post Instagram de Yazzie Min qui m’a fait beaucoup de bien et j’ai eu envie de vous en parler.


Je l’ai découverte il y a deux ans à un événement SoFar. Elle était l’une des artistes sur scène, et ses poèmes m’ont donné les larmes aux yeux. Vous pouvez découvrir sa performance de Taste. Elle y parle de racisme, de l’évitement de ces conversations importantes, de la négation de son expérience, des injustices, des « blagues » qui lui font mal, mais qui a envie d’être la rabat-joie, de suprématie blanche, d’espoir, d’équilibre, de combat. C’est beau et touchant.


Et, je vous ai aussi déniché une performance de plusieurs de ces poèmes dont Mom, Taste et Fix You, qui valent tous une (ou plusieurs !) écoute(s).

Elle commence par une ode aux femmes, aux cycles, à notre savoir ancestral, notre magnificence, notre capacité à expérimenter le monde avec notre cœur.

Et finit par Fix you « You are the light in yourself, that will be guiding you home, you are your reason to live, to reap the seeds you have sawn. Knowing your soul, best gift you can own. ». I deeply love her words.


Elle a crée Stand for Humanity, un mouvement qui nous encourage à faire notre part, quelle qu’elle soit, pour rendre le monde un peu meilleur. Son compte Instagram est à la fois encourageant, beau, et challengeant. Je l’aime.


Son Ted Talk Why apathy is our biggest threat est une merveille. Je ne me lasse pas de le regarder et à chaque fois, il me donne les larmes aux yeux et un immense espoir. Je l’utilise en cours, je le partage, je le regarde encore et encore parce qu’il est beau et qu’il nous rappelle notre humanité. (et que j’ai une toute petite tendance à l’obsession)

Elle y parle de son expérience dans les camps de réfugiés à Calais, de l’amour qu’elle y trouve qui n’est pas cette fluffy thing that doesn’t count for much mais cette fierce, moving mountains, reason we’re alive kind of love. Elle y parle de l’amour qu’on cherche tous, et de cette énergie qui sous-tend tout dans l’univers et qu’on oublie de voir.


Elle y parle de l’apathie à son pire, ce « le monde a toujours eu des problèmes et il en aura toujours, alors pourquoi m’embêter ? », de notre déconnexion à ce qui nous rend humains. De notre impression d’impuissance. De l’impression que les politiciens sont notre plus gros problème alors que c’est notre apathie. Personne ne parle pour nous, personne ne peut faire ce qui est important pour nous à notre place. Est-ce qu’on a vraiment envie de continuer comme ça ? Elle propose des petites façons dont nous pouvons revenir à la maison les uns vers les autres. Et si le monde est dans un état pire qu’il ne l’a été depuis longtemps, on est aussi bien plus nombreux à faire notre part. Nous sommes faits pour ce temps.



Son post Not all men, m’a vraiment touché « The only time #notallmen is relevant is that not all men are doing their bit to keep ALL WOMEN* safe. #notallmenbutallwomen » Et si on se concentre sur ce que "pas tous les hommes" ne font ? Tous les hommes ne font pas leur part pour aider, tous les hommes n’utilisent pas leurs privilèges, tous les hommes ne voient pas ça comme leurs responsabilités. Ce post est beau, et il posent des questions plus belles que celles que j’ai pu me poser jusqu’à maintenant.


Et cet autre post avec les mêmes questions, pourquoi la conversation est pas tout les hommes alors que toutes les femmes expérimentent le patriarcat ? Pourquoi on se concentre sur pas tous les blancs quand toutes les personnes de couleurs expérimentent le racisme ?

Elle nous rappelle que ce n’est pas là que se trouve la conversation. Et que si nous ne sommes pas à cet endroit, alors ce n’est pas un lieu pour nous. Que démanteler l’oppression fera forcément réagir notre égo et prendre personnellement des choses qui ne le sont pas. Et que ce n’est pas son travail de résoudre ça pour nous.


Comme dans « Hello privilege, it’s me Chelsea », un documentaire sur le privilège blanc très instructif, où il nous est rappelé que la suprématie blanche est un problème de blanc, elle y explique que la suprématie blanche doit être démantelée par les blancs, parce que c’est par nous (même si ce n’est pas nous personnellement qui l’avons crée) et pour nous qu’elle a été créée. De même que le patriarcat a besoin des hommes pour être démantelé parce qu’il a été par eux et pour eux.

Si les minorités peuvent se battre pour leur droit, ce n’est pas elles qui peuvent démanteler le système qui les oppresse à elles toutes seules. Le post est vraiment informatif et important pour tous ceux qui ont envie de faire leur part dans ces combats, même si c’est simplement se questionner, parce que c’est déjà énorme.

Je vous fais plein de bisous, j'espère que vous avez été inspiré! :)

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