top of page
  • Photo du rédacteurClara BL

2019 - Retour sur l'année égoïste

Là tout de suite, assise devant mon clavier à penser à cet article que j’ai décidé d’écrire fin décembre, je me dis « argh… J’ai pas envie ». C’était une année à la fois horrible et magnifique, et j’avoue ressentir des émotions contradictoires.


Faisons le point (#synthétique donc, n’est-ce pas ?) sur l’année #Égoïste. Ça promet d’être intéressant.


À cette période, il y a un an, j’étais arrivée au bout de ce que je pouvais vivre en continuant sur le chemin que j’avais choisi. Celui d’être n’importe qui plutôt que moi. J’étais épuisée, j’avais l’impression d’être complètement folle (ou en passe de le devenir), j’étais tellement triste et tellement anxieuse que c’était physiquement dur de respirer. J’étouffais. Je m’étouffais.


J’avais passé les vacances du Nouvel An avec mon ex, à la montagne, comme si jeter de la neige sur toutes les douleurs allait avoir un impact positif. Ça n’était pas vraiment des vacances, c’est le moment où j’ai enfin commencé à dire « F*ck ! » (pas super poli, on est d’accord !). C’est le moment où j’ai choisi de dire ma vérité, peut-être pas de la meilleure façon, peut-être pas au bon moment, mais j’ai eu le mérite d’arrêter, pour quelques heures parfois, de douter de moi et de mes émotions. C’était pas beau à voir. Et en même temps tellement beau. #LaBeautéEstPartout


J’avais commencé à réaliser à la fin de l’année précédente à quel point j’étais perdue, à quel point je ne m’aimais pas et je me maltraitais (et je laissais les autres faire la même chose). Le but de mon année 2019 a été de répondre à la question : qu’est ce que ça signifie vivre pour moi ? #questionexistentielle Et honnêtement, le jour où je suis sortie de chez ma psy avec cette question, je ne comprenais tellement pas la question que j’ai failli avoir une crise de panique.


J'ai commencé à explorer : j’ai posé des questions difficiles à ma famille, dit ma souffrance et mon inquiétude face à certaines choses, rendu leur responsabilité aux autres, tenté de prendre la mienne, j’ai cherché d’autres mots pour parler de moi et fait un inventaire des événements marquants auxquels j’ai survécus (ça en fait pas mal dites donc !).... J’ai documenté mes recherches et exercices dans un petit carnet dont la couverture représente une jeune fille entourée de cœurs et de fleurs qui a l’air tellement légère qu’elle vole. Ma tante me l’avait offert au Noël précédent parce que ça lui avait fait penser à moi. J’ai compris, et en même temps, je ne me voyais plus dans cette représentation, j’aurais bien voulu.


J’ai appris à faire des petites choses parce qu’elles me faisaient plaisir, à m’exprimer de façon claire, en parlant de moi, et plus je me rapprochais de moi-même plus mal allait ce couple dans lequel j’avais l’impression d’être sous un rouleau compresseur en permanence. On a commencé une pause début mars. Je me suis sentie soulagée, et j’ai commencé à pleurer. #chialage


J’ai pleuré d’abord parce que j’avais peur d’être seule. Quand on choisit de vivre sa vie pour soi, on le fait seul, personne ne peut le faire pour nous. Personne ne vit ce qu’on vit, personne ne veut ce qu’on veut. Et c’est beaucoup. Pourtant, je me suis sentie tellement moins seule que je l’avais été jusqu’à ce moment. J’imagine que dire sa vérité rapproche. J’ai aussi pleuré de peur, de déception, de colère et d’émotions que je ne nomme même pas.

Notre pause s’est transformée en rupture. Je refusais enfin de m’éloigner de moi pour être avec les autres. Je me suis choisie et éloignée du reste.


Au milieu de tous ces changements, j’ai fait la connaissance de Laure qui a été ma coach. Notre premier rendez-vous a consisté en moi qui morve sur mon fauteuil, terriblement triste et déçue de me rendre compte que j’étais absente de ma vie. Clairement, j’aurais préféré éviter de pleurer comme une madeleine (sans blague), mais c’était une étape importante, et c’est inévitable de ressentir des émotions qu’on préférerait éviter. #MerciSherlock #EvidenceBonjour


J’ai enchaîné beaucoup de choses, notamment un stage Feu Sacré (c’est à la fois beaucoup moins et beaucoup plus ésotérique que vous le pensez : https://anti-leadership.com/stages-feu-sacre/ #magic). Je voulais prendre ma place. C’était intense, j’ai l’impression d’avoir vécu mes peurs matérialisées sous la forme de gens qui marchent (oui, cette phrase est étrange !). #Jesuisbizarre #ésotérique

Je n’étais pas la seule à sangloter. Je suis revenu au présent, dans mon corps, et j’ai décidé d’arrêter de me sacrifier, de me faire du mal et de me flageller au passage. J’ai aussi eu la trouille de la puissance qui m’habite. Ça m’a fait du bien.

Doucement, j’ai commencé à parler, et pour quelqu’un qui ne jurait que par l’écriture et se débrouiller toute seule, c’est une sacrée victoire. Honnêtement, j’en reviens à peine moi-même. J’ai découvert que tout le monde n’a pas peur des émotions, que je pouvais être soutenue. #DesMiraclesSeProduisentTousLesJOurs

J’ai pleuré dans les bras de bien plus de gens qu’il est communément confortable de l’admettre. Le monde ne s’est pas écroulé, il est devenu plus solide autour de moi.

Merci. Merci à toutes les personnes qui m’ont montré que les relations peuvent être faciles. Qu’être moi, là où j’en suis, c’est suffisant. C’est la chose la plus magnifique qu’on m’ait jamais donnée. #gratitude


J’ai continué le coaching. J’étais perdue dans ma tête à vouloir des réponses concrètes à toutes mes questions existentielles. (Et c’est encore souvent le cas, ça s’appelle #anxiété) J’aurais bien voulu que Laure me dise quoi faire, parce que c’est pas facile de savoir ce qu’on veut quand notre point de repère a toujours été ce qu’on croyait que les autres attendaient. Cette fois, par contre, j’avais prévu mon coup pour contrecarrer la morve, la dix-huitième boîte de mouchoirs de la semaine était prête juste à côté de moi au cas où. #jemorveetjaipashonte


J’ai visualisé des petits pois avec beaucoup de sérieux, tout en me mouchant à intervalle régulier, et en me disant, what the f*ck am I doing ? Figurez-vous que les petits pois m’ont beaucoup appris. La sécurité n’est pas là où je le croyais. Le but de mon existence n’est pas de suivre ce que veut ma tête. Et tout au long de l’année, j’ai appris à écouter un peu mieux le grain de poivre de mes désirs et de la joie. #JaimeLesPetitsPois


Je me suis posée à intervalle régulier cette question. Qu’est-ce que je veux là tout de suite ? Qu’est ce que je peux faire qui me ferait plaisir ? #CaAChangéMaVie #PourDeVrai


Puis, j’ai finalement laissé une envie particulièrement effrayante faire surface (oui, les envies, ça peut être effrayant, t’imagines les conséquences ?!). C’était dans un bar face à ma meilleure amie qui me disait que mon ex avait déménagé, devant un verre rempli d’alcool à peu près autant que de larmes. J’ai répondu à sa question « qu’est-ce que tu veux toi ? » par « partir, je veux partir » (vivre en Angleterre ça va de soi, non ?!). Le soir même, je suis tombée sur l’annonce des filles qui sont aujourd’hui mes colocs. Je les adore. J’adore l’appartement. Je m’y sens bien. On attend rien d’autre de moi qu’être moi. #Easy


J’ai déménagé en juin, c’était le chaos. En un mois, j’ai rangé toute ma vie dans des cartons, vendu ou donné presque tous mes meubles (bon, j’ai quand même pris mon lit. Salut les filles ! #colocs), et me suis installée dans un nouveau lieu de vie, toute seule (enfin pas tout à fait, mais vous voyez !), avec moi-même, pour moi-même. Et oui, c’était enthousiasmant et c’était aussi super DUR ! J’avais l’impression de laisser tomber tout le monde, d’abandonner ma famille et mes amis, d’être vraiment nulle d’être aussi égoïste.

Aujourd’hui, je réalise que la seule personne que j’avais pu abandonner c’était moi-même. J’ai commencé l’apprentissage de « vivre pour moi ».

Juillet et août ont été très difficiles. C’est fou ce qui peut faire surface quand on laisse l’espace… C’était moche. Toutes les peurs, toutes les histoires que je me racontais sur moi et les autres me sont revenues en pleine poire. #SaladeDeFruitsPourris

La petite voix de la salade : « Je ne suis pas ce qu’il faut, je suis incapable de relations saines, de connexion, je ne suis pas assez [insérer ici tous les adjectifs positifs auxquels vous pouvez penser !], je laisse tomber tout le monde, je ne sais même pas prendre soin de moi, je devrais {insérer ici toutes les bonnes idées de la grand-tante du voisin de ton pote}, je ne peux pas être aimée pour qui je suis, je suis tellement égoïste, je dérange tout monde, je n’apporte rien au monde, je ne peux pas faire confiance aux autres, à moi, personne n’est là pour moi, etc., etc., etc., » On a tous une liste du genre. #ListeDéprimante


En rentrant à Lyon pour les vacances, j’ai découvert à quel point ces histoires étaient fausses. J’étais tellement mal physiquement et psychologiquement que j’avais tout juste la force de me donner ce dont j’avais besoin, autant dire que pour une fois, les besoins des autres, c’était pas vraiment ma priorité. Et à ma grande surprise, je n’étais pas toute seule, les gens que j’aime étaient toujours là, même si je n’avais rien à donner. Je peux imaginer toutes sortes de choses sur les autres, mais certainement pas la réalité. Et c’est normal, on ne peut qu’être le centre de notre monde et tirer les conclusions que notre propre histoire suggère… Ça vaut quand même le coup de vérifier nos conclusions. #Jedisçajedisrien


La fin de l’année (oui 4 mois, c’est la fin de l’année, non ?), est passée à la fois tellement vite et tellement lentement. (Pour être honnête, j’ai attendu Noël à partir de septembre, mais passons.) C’était un peu la concrétisation de ce que j’avais appris dans l’année. Je me suis aimée de mieux en mieux. Je me suis montrée comme j’étais. Et j’ai vu que les gens m’acceptaient. #Folie La vie est plus facile quand on est soi-même. C’est aussi plus facile quand on laisse de côté toutes les idées des autres sur ce qu’on devrait faire ou être. Mes journées sont tellement plus sereines quand je suis mon seul point de repère.

J’ai aussi eu des crises d’angoisse à l’idée de faire des choses qui me faisaient plaisir. Pour vous dire à quel point c’était inconnu.

Mais je l’ai fait quand même. Et je me suis sentie tellement heureuse que j’ai cru que j’allais imploser et disparaître. Ma vie a été tellement fun que franchement, c’est indécent de l’avouer. J’ai fait des voyages pour la seule raison que je pouvais, pris des journées juste pour prendre soin moi, vu un nombre de comédies musicales qui va finir par frôler le ridicule, marché dans la rue avec un sourire de la taille d’un régime de bananes en pensant à ma vie. #LaBanane J’ai essayé des choses juste comme ça, et certaines m’ont tellement plu que je vais faire une formation en coaching la semaine prochaine. #EtoileDansLesYeux


J’ai tellement chanté que je sais même pas où j’ai trouvé le temps de parler. J’ai quand même parlé avec mes élèves, enfin ri presque autant que parlé d’ailleurs. #BoulotDeRêve #BestStudents Être heureux c’est de la magie dans ta vie ! #bonheur Et ça demande d’être là, c’est tout ! #IncroyableVérité #PlusFacileADireQuAFaire


C’est vrai, par moment, je me suis aussi sentie perdue et je commençais à me demander si je ne faisais pas VRAIMENT n’importe quoi. La vérité, c’est que JE FAIS N’IMPORTE QUOI, tout le monde fait n’importe quoi. On fait tous semblant d’être des adultes qui ont tout compris ! #PasLaPeineDeMentir Quitte à faire n’importe quoi autant que ça nous fasse plaisir, non ? C’est ce vers quoi je suis allée encore plus à la fin de l’année, même si parfois je luttais. J’ai appris à accepter de ne pas savoir et de faire les choses quand même. C’est ma nouvelle règle, si ça me fait envie, j’essaie. Et à chaque fois, j’ai respiré la vie encore plus profondément. Petit à petit, elle a rempli de belles choses le vide que toutes les ruptures avaient créé.

J’ai passé le meilleur Noël que j’ai passé depuis un nombre d’années que je ne préfère pas compter. Honnêtement, c’était épuisant, mais qu’est-ce que c’était bien!! Qu’est-ce que je me suis sentie chanceuse, de vivre ma vie, d’être entourée par ces personnes-là (You know who you are, I love you 📷<3) et personnes d’autres. Franchement, c’est injuste pour les autres. #LuckyBitch

Et s’il reste encore du vide aujourd’hui, je continue à apprendre la confiance que ma vie continuera à se remplir de plus en plus de joie. Parce que ça a été le cas en 2019, et que c’est comme ça que le monde des Bisounours fonctionne. #LeMondeDesBisounours

Je pleure encore un peu, même un an après, c’est vrai. Vous devriez me voir le matin après une séance de Yoga. C’est quand même un peu comique. Mais après des années à retenir les émotions, par peur, pour moi, et pour les autres, quand les émotions sont des « attentats terroristes », ça n’est pas étonnant. Alors j’apprends à me laisser traverser. J’ai parfois peur d’être submergée, et parfois je le suis, mais aujourd’hui, je sais que les choses passent. Et que de l’autre côté, c’est LE KIFF !


Vous savez même pas comment je suis impatiente de continuer 2020.

Je suis fière du chemin que j’ai parcouru cette année Égoïste. Et je voudrais juste vous rappeler le chemin que vous avez parcouru aussi. N’oubliez jamais d’être fiers de votre chemin, il est votre repère, de la force et du courage que vous avez. Moi, je suis prête pour l’année Recevoir.


9 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page