Je me suis rendu compte récemment, à force de recherches tout à fait scientifiques, que chercher à savoir, c’est aussi parfois, essayer d’éviter de se retrouver face à ce qu’on sait et ce qu’on ressent.
C’est le cas pour moi depuis quelques semaines, et je sais que ça l’a été avant. Je cherche des réponses que je n’ai manifestement pas #Anxiété #BienvenuEnThéorie, et que je n’aurais qu’avec le temps et les conséquences de mes actions, pour ne pas ressentir ce qui est là.
Dans les moments de douleur ou d’inconfort intenses, c’est facile de commencer à chercher des solutions à une situation présente à laquelle j’essaie d’échapper à tout prix. C'est facile, d'essayer de trouver LA décision qui me sortirai de ces moments.
Mais les émotions n’ont pas besoin de réponses à ces questions : « Est-ce que c’est la bonne décision ? Est-ce que c’est vraiment ce que je veux ? Et plus tard ? Quelles seront les conséquences de ce que je pense devoir faire ? ». Elles ont besoin d'être ressenties. Ces questions, c’est juste une façon de se voler ce que l'on ressens. Et ce que l'on ressens est précieux.
De la même façon, dans les moments de joie intense, je me suis vu chercher des réponses, absolument inutiles à la situation. Tout à fait intéressantes, hein, ne vous méprenez pas. Comme : « Comment je fais pour que ça dure ? Comment je gère pour être aussi joyeuse là tout de suite, est-ce que je peux me mettre à sautiller dans la rue ? Qu’est-ce qui me rend aussi joyeuse ? » Mais, gros problème, pendant que je me pose ces questions, je ne suis pas dans la joie, dans le moment présent, je suis dans ma tête. Ma chère anxiété. Et les réponses à ces questions ne sont pas pertinentes à l’instant T (elles le seront plus tard peut-être). C’est peut-être étrange, mais ce n’est vraiment pas aussi facile qu’on le croit d’être tellement joyeux qu’on sait même plus si on doit rire, pleurer, sautiller, hurler de joie, danser, se rouler en boule.
L’intensité quelle qu’elle soit, c’est génialement difficile.
Mon cerveau ferait n’importe quoi pour que l’intensité cesse. Et je sais très très très bien (sans vouloir me vanter bien sûr, mais quand même, des années de pratique) m’éviter les émotions en allant dans ma tête. C’est une discipline de laisser ce qui est là nous traverser.
J’essaie de lâcher les questions, de dire à ma tête que je l’aime bien, mais là, c’est pas le moment pour la planification, la réflexion, les décisions, ça c’est pour plus tard. Là tout de suite, j’ai décidé que cet espace, c’était pour mes émotions et mes sensations intenses.
Dans ces moments, j’ai commencé à me poser cette question : « Est-ce que maintenant, c’est vraiment important pour toi de savoir ça ? » et la plupart du temps quand j’ai l’impression d’avoir le cœur qui se brise en mille morceaux ou qui explose en feu d’artifice, la réponse est non. Je laisse les vagues passer. Et ensuite, j’aurais mes réponses. Je laisse mes émotions être des informations sur ce qui se passe pour moi, pas des réponses.