Let’s talk seriously 5 minutes, les ami.e.s. Moi la joie, j’aime bien ! Je pense que vous aussi. Partons du principe qu’on aime bien la joie.
Est-ce que je suis la seule à avoir une peur assez irrationnelle d’être joyeuse ? Genre, si je suis trop joyeuse, le ciel est sur le point de me tomber sur la tête, c’est sûr !
Je me suis engagée envers moi-même et envers l’Univers (oui, je fais ce genre de chose bizarre) à suivre ma joie. Et c’est pas toujours facile.
Non, parce que dans l’idée, j’adore cette philosophie de suivre notre joie. Notre joie c’est ce qui nous amène où on doit être si on croit ce genre de chose. C’est ce qui nous permet d’avoir un impact positif sur le monde. C’est ce qui nous aligne à l’Univers et nous permet d’attirer à nous ce qui est bon pour nous et nous apporte plus de joie. Encore une fois si on adhère à ces concepts.
Mais on va pas se mentir, moi j’ai plus souvent entendu des trucs genre « no pain, no gain », « il faut souffrir pour être belle » et autre joyeuseté que « la joie t’apportera tout ce dont tu as besoin ». Du coup, c’est un peu étranger.
Soit, je me suis faite bananée jusqu’à maintenant, ce qui au vu de l’état actuel du monde n’est pas totalement à exclure, soit on essaie de me bananer, et à ce stade j’abandonne ! Qui banane qui, je vous le demande.
Mais quelque chose en moi sent bien que la joie fait plus de sens que « se tuer à la tâche » alors j’ai décidé d’explorer cette option. Petit à petit, j’apprends à écouter ce qui me fait de la joie et je l’applique. Ça peut être, une chanson que j’ai envie d’écouter, quelque chose que j’ai envie de manger, m’arrêter pour sentir une fleur et froncer le nez comme un petit rongeur en remontant les épaules jusqu’aux oreilles tellement ça me fait de sensations, regarder des chiens, écrire un texte, parler à quelqu’un, etc… La joie, c’est beaucoup plus simple que je le croyais.
Et aussi effrayant.
Parce qu’il y a une part de moi qui se dit, que peut-être je me trompe. Alors, non seulement, je perdrais la joie et ce sera déjà assez dévastateur, mais en plus, je m’imagine la police de la vie, venir NE PAS me ramasser à la petite cuillère et me dire en me regardant de haut « Nan, mais sérieux, meuf, tu croyais quoi ? Allez, retourne galérer comme tout le monde ! ». Double peine, enfin sûrement plus que double peine, le jury n’a pas encore délibéré. On a décidé que la galère, c’était une indication qu’on fait bien notre travail d’humain. Et si c’était une erreur ?
Suivre sa joie, ça ne veut pas dire qu’on ne se trompe plus, ça ne veut pas dire non plus qu’elle sera là tout le temps et qu’on pourra éviter toutes les difficultés de la vie. Mais en vrai, j’ai la chance d’être entourée de personnes qui quand je me plante sont là pour me soutenir. Et souvent, elles seront aussi là pour me dire que ma joie les inspire à suivre la leur et que je devrais continuer parce que je ne me trompe pas. C’est important d’avoir des gens autour de toi qui croient aussi en la joie, surtout quand toi t’y crois plus trop, parce que ça arrive !
Même si on suit la joie, life happens, et parfois on a mal. Et si ton entourage ressemble plutôt à la police de la vie… Well, je suis là pour te dire que tu peux suivre ta joie et que moi j’y crois. De ouf.
Je ne sais pas si on est plus en sécurité en suivant sa joie que la galère habituelle. Ce que je sais, c’est que je me sens un peu plus libre et un peu plus en vie quand je le fais. Et qu’on se sent en sécurité dans ce qu’on connait. Est-ce que si on apprenait à connaître notre joie, si on lui faisait un peu plus de place dans notre vie alors elle deviendrait safe ? J’ai espoir.
Et, quand rien ne te donne de la joie, qu’elle est perdue dans une cellule du commissariat de la vie. Elle t’attend patiemment. Et tu peux, pas à pas, retrouver ton chemin vers elle. Te donner de la douceur. Trouver ce qui t’aide à ressentir ce qui est là et avancer à partir de là. Même quand elle paraît loin, elle est toujours plus près qu’on le pense. Keep your eyes open. You are safe, always.