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  • Photo du rédacteurClara BL

F*ck le processus

F*ck le p*tain de processus, b*rdel de m*rde !


S’il vous plaît, dites-moi que vous aussi vous avez dit cette phrase ? Ou au moins pensé un truc du genre ? Juste un tout petit peu ? Même en plus poli ?


Je veux dire, je ne peux pas être la seule qui en a ras la casquette du processus et qui voudrait un… — ne pas être vulgaire, ne pas être vulgaire —…. Résultat !


J’ai pris une décision qui me fait me sentir un peu comme un enfant à qui on aurait dit que non, je peux pas avoir la boite de bonbon entière, mais que je peux en avoir un. Et qu’en plus, on me dit que c’est mieux pour moi.

Je sais pas quel âge il a votre enfant intérieur, mais moi en ce moment, il environ 4-5 ans, et si elle sait pas encore bien compter, elle a quand même un peu l’impression d’être prise pour une conne quand on lui dit que 1 c’est mieux que toute la boite.

J’ai l’impression qu’une partie adulte de moi qui commence à apprendre de ces erreurs — fierté ultime quand même, pat on the back, petit câlin de célébration au passage — a dis à mon enfant intérieur, de 4-5 ans donc, que c’est mieux d’avoir un bonbon que toute la boite.


Alors oui, l’adulte en moi sait que si je mange toute la boite, je vais me sentir comme une souris sous coke et qu’en plus je vais avoir le bide comme une montgolfière pour les 18 prochaines heures, MAIS à 4-5 ans, je sais pas vous, mais moi ça, je le savais pas. Donc, quand on me dis que c’est mieux de juste prendre un bonbon et de le savourer, déjà, je sais même pas ce que ça veut dire savourer, et surtout, — est-ce que je suis la seule à avoir une sale gamine intérieure ? — j’ai juste envie de te balancer ton unique bonbon à la tronche en te disant que tu peux bien aller te le mettre où je pense parce que j’en veux même pas de ton bonbon de… cacaboudin !


Voilà à peu près où j’en suis… Des personnes avec des enfants pour me conseiller ?


Je sais bien que cette décision qui me met si en colère était la bonne. Et en même temps, je sais bien que ce n’est pas la boite de bonbon que j’aurais voulu, clairement, ça ne ressemble pas de près ou de loin à une boite avec des bonbons dedans. Ce n’est pas le résultat que je voudrais, je ne sais même pas si ça m’en approche, je sais juste qu’apparemment, c’est une partie du processus. Et le processus, il commence à être sacrément plus long que je voudrais, et je me demande si un jour je verrais le bout de ce qui ressemble à une boite de bonbon entière (sans réglisse, merci) plutôt que l’ombre d’un bonbon par-ci par-là.


Et c’est dur parce que je suis à la fois l’adulte et l’enfant. Et l’adulte peut tellement se relier à cette enfant qui en a ras le bonbon de son intolérance au sucre, de devoir y aller un bonbon à la fois, et qui finalement, est tellement triste et déçue qu’elle se dit qu’elle ne veut plus de bonbon. Que même, ça ne l’intéresse plus les bonbons.

Oui, parce que c’est plus facile de se dire qu’elle aime plus les bonbons que de faire face à la déception répétée de ne pas avoir la boite qu’elle voudrait.


Ce que je me demande maintenant, c’est comment apprendre à cet enfant ce que l’adulte sait ?

Comment trouver un milieu qui satisferait cette part enfant, et qui lui permettrait aussi de faire son expérience ?

Est-ce qu’elle serait contente avec la moitié de la boite ? Ou une journée de temps en temps où elle peut manger tous les bonbons qu’elle veut ?

Est-ce que des explications, ça suffit ? Est-ce qu’un câlin pour dire qu’on comprend tellement sa déception, et pour la consoler, ça suffit ? Est-ce que lui apprendre le sens de savourer, ça suffit ?


Est-ce que seulement le temps lui montrera que cette décision lui amènera ce qu’elle cherche sous une forme bien différente de la boite de bonbon qu’elle croyait tellement vouloir ?


Honnêtement, je sais pas encore. Je peux juste être là pour le « pas content », la colère, la déception, pour l’impression de perte, de ne pas avancer, pour la réévaluation des objectifs et surtout pour la suite de ce putain de processus qu’est la vie. Et oui, des fois, Fuck you la Vie. Même si c’est moi qui ai choisi.


Ça me fait parfois — okay souvent — chier d’écouter et d’agir en accord avec ce qui se passe en moi. Moi, j’aime assez y aller en mode bourrin, manger toute la boite au nez et à la figure de mon adulte intérieur en lui disant « mais si, ça va » alors que j’ai déjà la nausée après le tiers de la boite.


Et c’est ce que j’ai l’habitude de faire, mais de temps en temps, j’écoute l’adulte, et c’est une difficulté différente de la nausée habituelle.

J’apprends que cette adulte, cette part de moi qui sait, c’est une part à qui je peux faire confiance et qui est toujours là pour moi. Même si j’ai mangé toute la boite de bonbon et que je me sens pas bien, et même si je suis en colère parce que j’ai pas eu la boite.


Dans le processus, j’apprends surtout à me faire confiance — à moi et à la vie en moi — et à ne pas m’abandonner, même si c’est dur. Ne pas m’abandonner ne ressemble pas toujours à ce que je voudrais, et pas toujours à ce que j’imaginais. Mais si je dois abandonner la boite de bonbon pour ne pas m’abandonner, alors, be it. Des boites de bonbons, il y en a plein. Et puis, si je prends un peu de recul, j’aime aussi les légumes du fond du cœur.

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